Portrait du mois

La Ligue Handisport Francophone

L.F.H. et L.H.F : 2 sigles presque identiques, ceux de 2 partenaires de Hockey Together, qui nous ont rejoints dès la première année de notre asbl, en 2016. Dans un précédent portrait du mois, nous vous avons présenté la L.F.H, la Ligue Francophone de Hockey et sa mandataire au sein de notre Conseil, Justine Mahia. Place ce mois-ci à la L.H.F., la Ligue Handisport Francophone, aujourd’hui représentée par Kevin Jehasse. Pas besoin de photo, vous la trouvez sur notre site au bas de la page ASBL.

 

 

H.T. : Bonjour, Kevin. Merci de te prêter à cette interview. Nous avons la chance d’avoir à notre Conseil deux partenaires très actifs et particulièrement efficaces, comme expliqué ci-dessus. Peux-tu nous présenter en quelques mots la Ligue Handisport Francophone ?

K.J. : La Ligue Handisport Francophone (LHF) est la fédération sportive reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les personnes déficientes motrices, intellectuelles ou sensorielles.

L’objectif de la LHF est de permettre à TOUS de pratiquer un sport, du loisir au plus haut niveau.

Pour atteindre cet objectif, la LHF fédère plus de 220 clubs en Wallonie et à Bruxelles avec plus de 30 sports différents : du cécifoot au tennis en chaise roulante en passant par l’athlétisme, le ski, la natation, le triathlon, le basket, etc.

A travers son action, la LHF porte un message universel de tolérance et d’inclusion. Les handisportifs ne sont pas des sportifs à part mais des sportifs à part… entière.

H.T. : Le grand public connaît bien quelques athlètes d’exception qui font partie de l’élite des handisportifs et participent aux Jeux Paralympiques, aux grands tournois, comme Joachim Gérard pour le tennis. Mais la Ligue Handisport Francophone ne se cantonne pas à cela : son objectif, ai-je lu quelque part, est de permettre à toute personne en situation de handicap de trouver dans un rayon de 25 kms au plus un club où il puisse pratiquer son sport favori. C’est un beau challenge.

K.J. : C’est un challenge ambitieux mais nous y travaillons tous les jours. Pour atteindre cet objectif, nous sommes en contact quotidien avec des clubs déjà existants mais aussi avec des structures souhaitant s’ouvrir au handisport. Notre mission est de pouvoir accompagner chaque structure dans son projet handisport spécifique.

H.T. : Plus de 30 disciplines sportives proposées sur votre site : www.handisport.be et quantité de services. Il y a le choix ! En dehors du para-hockey, lesquelles as-tu en charge ?

K.J. : Au total j’ai 7 disciplines sportives pour lesquelles je suis coordinateur sportif : Natation, Athlétisme, Tir à l’arc, Boccia, Cyclisme, Hockey et Golf. En plus de la coordination de ces 7 disciplines, j’ai à ma charge le programme des Festi’Handisport. C’est un programme lancé par la LHF en 2021 et qui consiste en l’organisation de journées découvertes handisport en Fédération Wallonie-Bruxelles. EN 2023, ces journées nous ont permis de toucher plus de 1500 personnes.

H.T. : C’est un travail à la fois absorbant et attrayant, j’imagine …

K.J. : C’est une réelle chance de pouvoir travailler dans ce secteur qui est passionnant. Nous avons la chance de pouvoir côtoyer des acteurs motivés et des partenaires qui nous permettent de toujours aller plus loin.

H.T. : Quelle est ta formation, qu’est-ce qui t’a amené à travailler avec des personnes en situation de handicap ?

K.J. : Je suis titulaire d’un bachelier en « éducateur en activités socio-sportives ». C’est à la suite d’un stage au Canada que j’ai découvert le handisport et le bien que cela pouvait procurer aux personnes qui le pratique. De retour en Belgique, j’avais à cœur de pouvoir continuer à m’investir dans ce domaine. En janvier 2018, j’ai rejoint le Centre de Traumatologie et de Réadaptation à Bruxelles entant que coach handisport. Ma mission consistait à l’intégration de l’activité sportive durant le processus de rééducation d’une personne ayant subi un accident.

H.T. : Avant de parler de para-hockey, un mot peut-être sur la F.O.A. (Formation Omnisports Adaptés), qui a rejoint il y a peu votre Ligue ?

K.J. : La FOA était un partenaire très important de la LHF, notamment dans le développement de l’activité sportive adaptée pour les personnes ayant une déficience intellectuelle dans la Province du Hainaut. Ils organisaient des championnats dans plus d’une dizaine de disciplines différentes. Depuis juillet, la LHF et la FOA ne font qu’un et les projets « FOA » ont été maintenus.

H.T. : Venons-en à Hockey Together. Il m’a été dit que, parmi les Fédérations ou Associations représentées à la L.H.F., Hockey Together se montrait une des plus actives : nous en serions très fiers !

K.J. : C’est un réel atout pour la LHF et la LFH d’avoir un partenaire comme Hockey Together qui régit le développement du para-hockey en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le fait d’avoir un acteur central qui nous aiguille dans le développement du para-hockey, nous permet d’aller encore plus loin. Au fil des années, l’asbl a acquis une expertise qui est très riche pour des fédérations comme la LFH et la LHF.

H.T. : Le para-hockey s’est effectivement bien développé en quelques années et cela est dû très certainement aux efforts conjugués de L.F.H. et L.H.F. (le tandem gagnant !), mais aussi de nos clubs partenaires. Il reste que le nombre de pratiquants inscrits dans nos sections de para-hockey ne progresse que lentement. Est-ce également le cas pour les autres sports ?

K.J. : C’est un constat que nous avons dans de nombreuses disciplines collectives. En para-hockey, Hockey Together, la LFH et la LHF ont réussi à contourner cette situation en créant de nombreux événements (journées découvertes dans les clubs, championnats, …). Ce qui permet de continuer le développement de la discipline en espérant que la finalité soit que ces participants puissent rejoindre des sections para-hockey dans les clubs.

H.T. : Pour avoir animé l’activité découverte du para-hockey à vos journées FestiHandisport de Braine l’Alleud, d’Enghien et de Namur, j’ai pu constater combien il était malaisé d’amener des résidents de centres d’accueil à s’essayer au para-hockey, sans même parler d’une inscription future. Les joueurs et joueuses que nous avons dans nos clubs proviennent quasi tous du monde du hockey, soit qu’ils y aient déjà joué – avant un accident, par exemple -, soit parce qu’ils ont dans leur famille un parent, un frère, une sœur, qui joue ou a joué au hockey. La démarche sportive reste rare et difficile pour beaucoup. Partages-tu cet avis ?

K.J. : Cette démarche est une étape importante dans le processus de reconstruction d’une personne ayant vécu un accident.
De plus, concernant les institutions, nous avons remarqué que la logistique humaine est assez importante pour les éducateurs.
Etant conscient de cette situation, nous privilégions des activités en semaine car cela permet aux équipes éducatives et aux centres de rééducation de venir en plus grand nombre car les éducateurs/thérapeutes sont plus nombreux en semaine qu’en week-end.

H.T. : Restons positifs. Encourager la pratique d’un sport, c’est toujours un bon plan. Chacun selon ses goûts, chacun selon ses moyens, chacun à son rythme. Osez le handisport : un beau slogan.

K.J. : Pour nous à la LHF, ce n’est pas qu’un slogan, c’est une réelle vision/mission que nous avons. Notre objectif est que toute personne en situation d’handicap puisse pratiquer une activité physique à une distance respectable.

H.T.. : Kévin, le dernier mot est toujours pour l’interviewé.  Nous terminons, nous, par un grand merci, à toi et à la Ligue Handisport Francophone pour votre fructueuse collaboration.

K.J. : Comme dit plus haut dans l’interview, c’est une réelle chance pour la LHF d’avoir un partenaire comme Hockey Together. Mon mot de la fin sera donc un MERCI à toute l’équipe HT et à toutes les personnes qui œuvrent dans ce magnifique projet.

 

Partager